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Un rêve de papillon
10 août 2006

Alouette, je te plumerai la goutte.

Sans rancoeur aucune, sans rancune au coeur, les lagunes meurent au coin des dunes, j'aime les moeurs des belles prunes, les brunes sont mûres au beurre et les carottes sont cuites.

Quand souffle la vie, quand s'ouvre la nuit, quand les heures roucoulent sous la pluie, les parapluies s'envolent et les soucis fuient.
Musaraigne de mon peigne et souris de pain rassis, l'espoir gonfle quand les mots ronflent, les chants du règne enchantent les arènes où les reines tiennent les rênes de la haine.

Une goutte. Perlée. Luisante. Brillante. Chatoiement, bruissement, je l'écoute. Elle rit. Une goutte rit dans la gouttière. Elle rit mais ne crie pas. Elle roule sous mes doigts. Elle chante sous les lampes. Elle s'amuse de ses ruses, sa Muse m'use de sa voix belle et ronde. Ronde et belle. Le Jour glisse derrière la goutte qui ne le voit pas. Le Jour se lèche les babines, il aimerait avaler la goutte, l'assécher, la faire danser sur son palais, un palais lumineux, aux verrières immenses et aux verts d'hier, la goutte se lance. Un double axel et un triple saut, la goutte s'enivre de vitesse, boit la vie à pleines emperlures, se gorge de bonheur. Le grand saut, du haut de sa gouttière. En s'éclatant contre le sol, elle a vu le Jour, qui lui a sourit. La goutte s'est évanouie, elle a emperlé la chaussée.

Chaussée en chaussettes, Jour d'amour et goutte qui goûte un bout de route.

t_4474046

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Commentaires
L
... je me perds dans l'horreur si je meurs... alors je pleure au vent mauvais qui m'emporte, la cohorte de pluie me ravit les honneurs, je me leurre à espérer que l'eau émet un cri sans maux dits, j'entends les gouttes perler leur humeur, clamer leurs ardeurs... c'est l'aurore et je meurs.
B
Tordantes les gouttes sur mes tempes, hordes errantes qui m'érodent et qui me tentent, ai-je tort si aux heures éreintantes je me heurte à leur heur? Perles de sueur, cerclées de peur...
L
Aux abois d'une goutte que tu bois, désaltère-toi au glacier ardent glanant les gouttes en sang, les brûlantes et chatoyantes gouttes perlées de glamour en temps de labour, cigüe qui se décante en contant ses gouttes gloutonnes, mordant le goût du temps...
B
Je l'ai absorbé je tangue, je tête goulu la gouttelette, la gangue, la toute bête gueuze goûteuse ...
Un rêve de papillon
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