Je suis célèbre
A la Villette, point de Fellini, mais une Féline hier soir à l'affiche du cinéma en plein air...
Une jeune et belle Féline serbe (tiens tiens!), aux accents de panthère, la patte douce et les griffes en option. Un baiser sur sa bouche est fatal à l'homme amoureux d'elle, et une femme désireuse de lui soustraire son mari court de grands risques. Et tout cela à cause des malédictions aux airs d'Animax...
Juste de l'herbe mouillée sous les fesses et point de basketteur entre moi et l'écran dégonflable, c'est pas Vahiné, (Ahahah, en voilà une bonne, hein? Oui, bon, mais j'ai du bleu qui cerne mon oeil et en fait ressortir toute la vitrosité, détestable néologisme calqué sur la virtuosité du tracé du dessin cerné)
Vous pensez bien que ce film m'a interpellée, par mon propre nom! Un film digne des plus grands FBIstes, donc, j'espère qu'ils n'ont pas mon adresse. Sinon, je tendrai la patte... Non, pas pour entrer en possession d'un nouveau double-bracelet m'annexant un éphèbe qui me lancerait un "T'as d'beaux yeux, tu sais" en louchant sur mon corsage, ni pour m'enorgueillir d'une parure serpentine au poing, non, pas pour cela, mais plutôt pour exercer le dessin sinueux et charnel d'un coup de griffe lancinant sur une peau laiteuse, et y voir perler des taches de sang écarlates, afin de m'extasier comme Perceval devant la splendeur cruelle d'un spectacle exaltant.